Tué par les conquérants

Tives a écrit:

Citation :: Mise à jour le mercredi 20 juin 2007 à 15 h 45

Archéologie

Tué par les conquérants

Les restes d'un Amérindien tué par balle ont été mis au jour lors de fouilles menées près de Lima, au Pérou.

C'est le premier cas établi d'une personne tuée par balle en Amérique. Sa mort remonte à quelque 500 ans, à l'époque de la conquête espagnole.

L'homme pourrait avoir été tué lors des combats contre Francisco Pizarro qui assiégea Lima durant l'été 1536.

Les ossements ont été identifiés parmi 72 corps dans un cimetière inca de la banlieue de Puruchuco, lors de travaux de construction d'une route en 2004 et 2006.

La moitié des corps découverts portent des traces de blessures causées par une violence extrême.

Les Incas, enterrés à faible profondeur sans les usages traditionnels, semblent avoir été les victimes d'une confrontation.

L'un d'eux a assurément été tué d'une balle dans la tête. Deux autres corps portent des traces de blessures par balle qui doivent être authentifiées.

Le corps au crâne troué a été analysé au microscope électronique par des chercheurs américains de l'Institut médico-légal Henry Lee.

Les experts ont détecté la présence de traces de fer autour de l'impact du projectile à l'arrière du crâne, sans doute une balle de mousquet, une arme à feu utilisée en Europe au début du XVIe siècle.

Auparavant, nous n'avions que les récits écrits des chroniqueurs espagnols. Nous avions des descriptions, mais pas de preuves matérielles. C'est unique. — Guillermo Cock

Des armes indigènes

L'une des découvertes les plus intéressantes est qu'une grande partie des victimes portent des traces de blessures d'armes indigènes, comme des haches de pierre et des flèches.

Les archéologues pensent que cela pourrait confirmer le soutien de troupes indigènes aux conquistadors. Les chroniques de l'époque ne reconnaissent toutefois pas la participation d'indigènes à la cause des Espagnols.

Le reste des corps trouvés, parmi lesquels des femmes et des enfants, ne portent pas de traces de blessures visibles.

L'archéologue émet l'hypothèse qu'ils ont péri de maladies importées par les Espagnols, alors que le continent américain ne connaissait ni la grippe, ni la varicelle, ni la variole.