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 Création de la Nouvelle-France, une question de science

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Tives

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MessageSujet: Création de la Nouvelle-France, une question de science   Création de la Nouvelle-France, une question de science I_icon_minitimeLun 30 Juin - 18:46

Le lundi 30 juin 2008


Les colons, ces scientifiques

Création de la Nouvelle-France, une question de science Hmsox1l1lo
Une statue de Samuel de Champlain tenant un astrolabe, l’objet qu’il a utilisé lorsqu’il est arrivé en Nouvelle-France pour préciser sa position. Cette statue est située près du parlement canadien, à Ottawa. Photo archives Le Soleil


Jean-François Cliche

Le Soleil

Québec

En plus d’être une entreprise de colonisation et de conquête, la Nouvelle-France fut également un projet scientifique. Par la bande, soit, mais un projet scientifique quand même. Et non le moindre.


«Le simple fait que Samuel de Champlain soit un cartographe, qu’il ait dressé des cartes de la Nouvelle-France, qu’il ait utilisé un astrolabe pour préciser des positions (… et) le fait que les Jésuites aient apporté avec eux des lunettes astronomiques, que La Galissonnière (commandant général de la colonie de 1747 à 1749, N.D.L.R.) ait demandé qu’on fasse des relevés météorologiques à peu près partout (…), ça montre quand même qu’il y avait une certaine préoccupation scientifique», illustre l’historien Jacques Lacoursière, lors d’un entretien téléphonique avec Le Soleil.

À leur arrivée en Amérique, les Européens ne connaissaient pratiquement rien du nouveau continent, de sa faune et de sa flore. Leur établissement s’accompagna donc nécessairement d’une immense entreprise de géographie, de botanique et de zoologie. Le premier colon à s’établir à Québec, Louis Hébert, était d’ailleurs apothicaire et a publié à Paris une Histoire naturelle des plantes canadiennes et d’autres qui n’ont pas encore été décrites. Quelques décennies après lui, le médecin de la colonie, Michel Sarrazin, répertorie environ 200 plantes du Nouveau Monde, en plus de disséquer de nombreux animaux — castor, rat musqué, carcajou, etc.

Mais si les naturalistes et les cartographes tenaient le haut du pavé, les sciences plus fondamentales se sont, elles aussi, frayé un chemin jusqu’ici. Dès la fondation du collège des Jésuites, en 1635, les mathématiques sont enseignées à Québec, nous dit l’astrophysicien Yvan Dutil, qui s’est intéressé à l’histoire de la physique dans la Belle Province. «Faire le calcul d’un point en navigation, ça passe par la trigonométrie. (…) Il y avait donc des motivations économiques», explique-t-il.

Le premier à avoir calculé la longitude de la capitale était d’ailleurs astronome et mathématicien. Envoyé en Nouvelle-France en tant qu’hydrographe, Jean Deshayes se servit pour ce faire d’une éclipse de Lune observable simultanément à Québec et à Paris, en 1685. Notons qu’il put compter sur l’aide, en France, de nul autre que Jean-Dominique Cassini, illustre astronome à qui l’on doit le premier estimé à peu près satisfaisant de la distance Terre-Soleil — et qui a donné son nom à la sonde Cassini-Huygens envoyée vers Saturne en 1997, mais ne nous éloignons pas trop…

Période charnière

Québec fut fondée dans une période charnière de l’histoire des sciences. Au cours de l’année 1609, le savant italien Galilée invente la lunette astronomique et l’astronome allemand Johannes Kepler publie un important ouvrage sur le mouvement des planètes, où il peaufine le modèle de Copernic qui plaçait le Soleil, et non la Terre, au centre de l’Univers. Cela contredisait cependant les enseignements de l’Église, qui força Galilée à répudier ses thè­ses, en 1633.

«Donc, pendant la première partie de son histoire, Québec est tiraillée entre les deux systèmes, celui de Copernic et Kepler, et celui, plus classique, où la Terre est le centre de l’Univers, dit M. Dutil. Au tout début, on est encore dans un monde de superstition (mais) à la fin du régime français, c’est rendu normal de mettre le Soleil au centre.»

«Il y avait une certaine ouverture (de l’Église de Nouvelle-France à l’égard des sciences), en autant que cela n’allait pas à l’encontre des dogmes qui étaient enseignés, ajoute pour sa part M. Lacoursière.

«Mais il restait quand même une certaine naïveté au début du XVIIe siècle. Champlain, par exemple, rapporte que (un capitaine de bateau) est allé dans la baie des Chaleurs et qu’il a vu un genre de monstre qui s’appelle Gougou et qui met des navires dans sa poche. Est-ce que Champlain était sérieux quand il écrivait ça, ou est-ce que c’était un restant du Moyen Âge? On ne le sait pas. Le texte ne permet pas de le déterminer.»
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