Article mis en ligne le 7 novembre 2006
L'étrange destin des Iroquoiens du St-Laurent Présentée du 7 novembre 2006 au 6 mai 2007 par le musée d’archéologie et d’histoire de Pointe-à-Callière, ''Iroquoiens du Saint-Laurent, peuple du maïs'' est une exposition entièrement consacrée à cette population mystérieusement disparue au 16e siècle. Quelque 130 artefacts provenant de sites archéologiques du Québec, de l’Ontario et de l’État de New York feront revivre ce peuple d’horticulteurs qui a introduit la culture du maïs dans la vallée du Saint-Laurent.
L’explorateur Jacques Cartier, lors de sa venue en 1534-1535, décrit la rencontre avec ces groupes qui habitent les rives du Saint-Laurent. Lorsque Samuel de Champlain arrive, 60 ans plus tard, il cherche en vain les habitants décrits par son prédécesseur. Ils ont disparu. Qu’est-il advenu de cette population horticole ? Quelles traces ont-ils laissées ? L’exposition livre les hypothèses les plus récentes apportées par les chercheurs sur cet épisode important de l’histoire amérindienne. Pointe-à-Callière vous convie à la découverte des Iroquoiens du Saint-Laurent et de son étrange destin.
Des objets riches en histoire
En parcourant cette exposition, le visiteur découvre la culture et le mode de vie des Iroquoiens du Saint-Laurent par le biais d’objets, datant du 15e et 16e siècle, qui témoignent de leurs activités quotidiennes. Objets domestiques par excellence, la poterie et l'art de la céramique font partie du domaine féminin. Les femmes fabriquent les vases en terre cuite selon une tradition qu’elles se transmettent de mères en filles. Les Iroquoiennes du Saint-Laurent ont développé une «signature artistique» facilement reconnaissable dans les motifs décoratifs des vases: ce sont les ponctuations au roseau, le motif en épi de maïs et le motif en échelle. De magnifiques exemples de ces vases feront partie de l’exposition.
Une société où la femme occupe une place importante
La femme occupe une place bien particulière dans l’univers domestique des Iroquoiens. Dans cette société, une maison-longue abrite plusieurs familles d’un même lignage maternel (matrilinéarité): quelques générations de femmes et de filles s’y côtoient, accompagnées de leurs époux et de leurs frères. À leur mariage les hommes rejoignent la maison-longue de leur épouse.
Le maïs fait partie de la vie quotidienne
On sait que la domestication de cette plante s'effectua dans une région assez restreinte du sud-ouest du Mexique, il y a environ 5500 ans. Quand les Iroquoiens adoptent à leur tour l'horticulture comme moyen de subsistance, ils se trouvent au terme d’un long parcours. Depuis des millénaires, la «route du maïs» s’est étendue, au fil des migrations, du Mexique vers le nord. C’est donc aux Iroquoiens que l’on doit l’introduction de la culture du maïs dans la vallée du Saint-Laurent. Cultivé près des habitations, le maïs fait partie intégrante de la vie sociale.
Un premier livre sur les Iroquoiens
Dans le cadre de l’exposition, Pointe-à-Callière réalise, en collaboration avec les Éditions de l’Homme, l’ouvrage ''Iroquoiens du Saint-Laurent, peuple du maïs''. On y fait le point sur ce que l’archéologie, l’histoire et la linguistique nous révèlent à propos des autochtones qui, bien avant l’arrivée des Européens, cultivaient le maïs là où habitent maintenant la plupart des Québécois.
Disponible à la boutique du Musée dès le 6 novembre, cette publication, accessible et abondamment illustrée, rédigée par l’archéologue Roland Tremblay, intéressera aussi bien les amateurs d’histoire que les spécialistes des questions autochtones et les descendants de la grande famille des langues iroquoiennes.
L'exposition Iroquoiens du Saint-Laurent, peuple du maïs étonnera les curieux par la beauté singulière de ses artefacts. Tout un pan de notre histoire à découvrir...
Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal
350, place Royale, Vieux-Montréal, 514 872-9150
www.pacmusee.qc.ca
(M.J.-F.)
En parcourant cette exposition, le visiteur découvre la culture et le mode de vie des Iroquoiens du Saint-Laurent par le biais d’objets, datant du 15e et 16e siècle, qui témoignent de leurs activités quotidiennes. (Photo: Courtoisie)
Source :http://www.leville-marie.com/article-50277-Sur-les-traces-dun-peuple-disparu.html